Le 25 mars au centre John Lennon à Limoges et le 26 au Triptyque à Paris : Etant Donnés est de retour à paris après un concert collaboration mémorable (sold out aussi) avec Genesis POrridge en mini jupe rouge maître du fouet sur scène, en septembre 2004 à la fondation Cartier, ce soir ils seront cinq sur scène, accompagné de Christophe Van Huffel (Tanger, Christophe) à la guitare et aux claviers, de Mark Cunningham (Mars, Don King, John Gavanti, Raeo, Convolution) à la trompette et de leur batteur Jerome Venin.
Le concert commence par une sorte de tremblement de terre puis la trompette commence a émettre des sons cristallins qui peu à peu se transforment en soufflerie de forge, les frères Hurtado rentrent en scène et doucement murmurent un poème du troubadour Raimbaud d'Orange (11èm siècle). Le guitariste frappe ses cordes à l'aide de barres de fer à l'unisson avec le batteur, le ciel se déchire quand les voix se mettent à hurler de douleur (ou de plaisir), les frères commencent à rentrer dans un état proche de la transe, l'un d'eux rentre dans le public et la cérémonie prend là toute son ampleur , le son devient grave, des boucles synthétiques enragées boulverse le rythme, les cris des spectateurs se mélangent au chaos général, rien n'est contrôlé mais tout est dominé par un vent sonique violentissime qui transporte les spectateur dans une sorte de communion dionysiaque digne des lupercales romaines ou du théâtre de la cruauté d'Antonin Artaud.
Les lumières nous éblouissent et quand se termine le spectacle on a impression bizarre d'avoir été transporté dans un ailleurs, une sorte de désincarnation ou de rêve éveillé. Etant Donnés revient sur scène pour un" combat final" en compagnie d'Alan Vega sur une reprise de "ghost rider" de Suicide , moment d'apocalypse, silence.
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